mardi 3 août 2010

Trois mois dans la peau d'une nounou, version non sous-titrée.





Je sais qu'il est l'heure d'aller se coucher, je dois me lever d'ici un peu plus de sept heures. Mais après bientôt deux mois de "vie" à l'étranger, je me sens d'humeur à faire un petit point. Situation du décor de mes "vacances" d'été: trois mois, en tant que jeune fille au pair dans une famille de quatre filles de deux à onze ans, à Cork, République d'Irlande...

Je crois que la question qui se pose un jour ou l'autre pour toute au pair qui se respecte est: quelle place adopter au sein de ma famille d'accueil?

A la base, c'est déjà une idée qui s'incruste d'elle même au fil des premiers jours, au rythme des comportements de la famille, et de nous mêmes, pauvres petites créatures parachutées dans l'inconnu. C'est vrai ça, comment doit-on se comporter? Simple jeune étrangère qui babysitte pour sa famille en échange du gîte, couvert et de temps libre à mort pour découvrir le pays? Ou employée dévouée au service de la famille, prête à effectuer toute tâche ménagère, et qui éventuellement s'aventurerait au dehors de la maison familiale de temps à autres? Dur dur de se prononcer.
D'autant plus que la vérité, c'est que c'est bien souvent nos petits monstres eux mêmes qui décident de ce statut, au jour le jour, si ce n'est minute par minute.

Que serai-je aujourd'hui dans cette jungle de barbies, couches et cookies?

La maman de substitution, qui se relève en pleine nuit pour consoler la petite malade, à qui on demandera une comptine pour s'endormir? La grande sœur, qui fait rire aux éclats la petite dernière et taquine l'ainée? Ou bien, tout simplement, une vulgaire employée -"juste la jeune fille au pair", comme les enfants savent si bien le rappeler quand il est l'heure de passer aux choses sérieuses: le redoutable brossage de dents du soir, par exemple.
Être au pair, c'est donc aussi l'art de savoir revêtir plusieurs casquettes, de pouvoir se positionner au bon moment, préserver l'intimité de la famille quand il le faut. Et la sienne as well.
Tout ce qui vient naturellement au sein de sa propre famille et se révèle plus compliqué ici.

Pic: Schull, West Cork.

2 commentaires:

  1. Bon ba Mathilde, te voila reparti avec l'écriture youhou. Non mais c'est vrai, j'aime bien lire tes trucs, pi ba des fois, je pense pareil héhé, surtout l'article d'avant ... Enfin, c'est pas nouveau ça, on déprime pareil ! Allez, ta gueule Victor !

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  2. Ouai vos geules à toutes les deux !

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